mercredi 7 mars 2012

UNE DEMANDE DE MISE AU POINT

Monsieur,

En tant que nouveau responsable de l’association, il n’était pas dans mes intentions de soulever une nouvelle polémique alors que, prenant acte de votre volonté de dialogue, d’écoute et disons de transparence avec mes prédécesseurs, tout semblait apparemment être éclairci à la lecture de votre lettre du 19 janvier 2012, ou vous précisiez, je reprends vos mots exacts :

« - Si la loi du 13 juin 2006, dite Aurillac, a réservé l’information particulière des locataires et de leurs associations au cas des ventes par lots, elle a toutefois prévu une disposition spécifique aux ventes en bloc, qui sera évidemment mise en œuvre si la vente se réalise : tous les baux d’habitation seront prorogés de telle façon qu’ils aient une durée de sis ans à compter du jour de l’acquisition de l’entier immeuble. Ce qui devrait être de nature, selon les prévisions du législateur, à rassurer les locataires qui seraient inquiets de ce changement de propriétaire ».

Nous avions, avec la satisfaction d’un certain « travail accompli », transmis ce texte aux membres (103) de l’association ainsi qu’aux autres locataires. Et tout le monde semblait satisfait et rassuré. Pour aller jusqu’au bout de notre préoccupation, nous avions depuis quelques semaines, demandé, avec d’autres associations concernées, un rendez-vous avec monsieur Jean-Yves MANO, adjoint au maire de Paris (vous le connaissez), afin d’éclaircir globalement ces histoires de ventes en bloc et à la découpe. Des vœux dans ce sens ont été déposés le 7 février au Conseil de Paris et la mairie avait, pour rassurer encore plus les habitants de 4 des immeubles des 13°, 18° nous, 19° et 20° arrondissements vendus en bloc par vos services, demandée qu’une lettre commune à GECINA et BNP Paribas Cardif soit adressée à chaque locataire des immeubles précités. Nous avons été reçus le 10 février et depuis nous attendions avec impatience cette lettre qui devait clore définitivement le débat… en confirmant vos écrits.

En fait, sauf erreur de compréhension de notre part ou maladresse ou oubli de ces directions respectives, cette lettre ne reprends pas vos termes, loin de là et apporte plus d’inquiétude et de méfiance que de calme chez nos locataires qui nous interroge de nouveau.

j'en reprends les termes exacts :

« - Vous êtes locataire d’un appartement dans l’immeuble situé 234, 236 (?) rue Championnet, - 100, 102 avenue de saint Ouen, 12, 18 rue Lagille à Paris 18ème. (ndlr. C’est quoi ces adresses ?). Nous tenions à vous informer que Gecina, actuel propriétaire de l’immeuble, envisage d’en céder la propriété à un autre investisseur institutionnel, une société (?) du Groupe BNP Paribas Cardif. BNP Paribas Cardif, qui est déjà propriétaire de 1600 logements, achète votre immeuble dans un objectif d’investissement et de développement de son parc locatif. En conséquence, cette nouvelle situation ne va pas changer votre statut de locataire et vos conditions de loyer. Une fois l’acquisition effectuée, c’est à dire dans les trois mois à venir, la société GERER reprendra la suite de l’équipe de gestion actuelle… etc. ».

Il est vrai que je suis moi aussi, comme tous les locataires, surpris par le contenu « simpliste » de cette lettre (envoyée non nominativement, en enveloppe blanche, il faut le signaler, comme une vulgaire circulaire ou mailing).

Nous avons rappelé la mairie de paris et je vous écris cette lettre pour comprendre où est l’erreur ? Chez moi ou chez ceux qui ont « pondu » cette lettre trop rapidement.

L’association, par mon nom, attend certaines mises au point indispensables :

  • Pourquoi le non rappel (cela aurait été si simple) des termes de la loi Aurillac de 2006 et de la prorogation des baux à 2018 (ndlr. avant tacite reconduction), que vous affirmiez respecter ?
  • Est-ce que cette lettre va plus loin ou moins loin dans ses non-dits ?
  • Ou bien est-ce une maladresse ou un oubli de la part des rédacteurs ?

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  • Qui sont les « pseudo locataires » de ces immeubles en copropriété de l’avenue de Saint Ouen et de la rue Lagille ?
  • Adresses qui ne nous concernent pas, à priori ?

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  • Qui est cette société GERER ? Une branche de BNP ?
  • Est-ce un simple syndic de gestion générale du 234 capable de prendre en charge tout le passif actuel (sécurité incendie gravement en question, chauffage commun à l’ensemble y compris la galerie Carrefour que vous ne citez pas, les ascenseurs en perdition, les parkings communs, Numéricâble incapable de gérer son vieux réseau, les antennes-relais FREE qui s’annoncent, etc.)
  • Ou GERER BNP serait le nouveau responsable susceptible de chapeauter les 4 ou 5 autres syndic des copropriétés ? (grosses tensions en perspectives)

Monsieur HERVE, j’aimerai vous rencontrer et surtout, ne voyez pas dans cette lettre, la moindre volonté de faire des embarras, mais avouez que cette « missive », au lieu de mettre un point final correct à nos relations immobilières, semble bien au contraire, au risque de me tromper, faire débuter nos futures relations avec BNP Paribas Cardif dans un climat insatisfaisant, voire ambigüe. Et pourtant, avec un peu de réflexion, c’était si simple de reprendre vos termes exactes et de voir ainsi ces deux grands groupes mettre en pratique leurs professions de foi publicitaires, sans provoquer l’incompréhensions de leurs locataires anciens et futurs.

Comme le déclare GECINA : Bien plus que des mètres carrés

Et BNP Paribas Cardif : Un état d’esprit et un savoir-faire


Très cordialement,

Jean-Louis LODS, président

Le bureau de l'association « Le234Résiste »


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